Questions fréquentes

Trouvez ici les vraies réponses aux questions concernant le projet d’extension de la centrale photovoltaïque (PV) existante de Mont-Soleil:

  • La densité industrielle dans notre région, qui conduit à une consommation électrique en constante augmentation, justifie à elle seule l’extension de la centrale photovoltaïque de Mont-Soleil. S’ajoute à cela que nous sommes au cœur du Swiss Energy Park et que nous sommes des pionniers en matière d’énergies renouvelables. Au fil des ans, la collaboration entre les producteurs d'électricité renouvelable, le monde académique et de la recherche ainsi que l’Espace découverte Énergie s’est intensifiée. La présence ici de tous ces acteurs fait de notre région la mieux armée de Suisse pour accueillir une centrale solaire telle que celle qui est projetée sur les hauteurs de Saint-Imier.

  • Le projet d’extension de la centrale photovoltaïque de Mont-Soleil a un impact visuel sur le paysage. Mais la nature est sauvegardée. Les supports des panneaux solaires sont vissés dans le sol. Ils ne nécessitent aucun bétonnage. L’installation pourra par conséquent être démontée rapidement le moment venu. Par ailleurs, durant toute la phase d’exploitation, les activités agricoles se poursuivront. Les pâturages concernés continueront à être exploités comme aujourd’hui du point de vue des fonctions d’estivage et d’herbage. Il est également important de souligner que les tests d’infiltration des eaux de surface ont montré qu’il n’existait aucun danger pour les nappes phréatiques. Enfin, toutes les instances de protection de la nature concernées ont été associées à l’élaboration du projet et y souscrivent.

  • Le dispositif paysager élaboré en étroite collaboration avec différents spécialistes, dont la Fondation suisse pour la protection et l'aménagement du paysage, garantit la préservation du paysage de Mont-Soleil. Ainsi, le projet prévoit la répartition des tables photovoltaïques sur 10 petites surfaces bien intégrées dans la morphologie paysagère, bordées de nombreux cordons boisés pour en atténuer la vue et séparées entre elles par des étendues ouvertes pour garantir une vue libre sur les Franches-Montagnes, par exemple. La partie au nord du chemin Bertrand Piccard reste dégagée. Par ailleurs, les distances aux habitations ont été augmentées. Il n’est pas du tout question ici d’une grande surface de panneaux qui pourrait choquer.

    On peut ajouter que les paysages reflètent notre histoire, nos besoins, nos choix. Les pâturages boisés ont par exemple été créés par l’agriculture et l’économie forestière. Actuellement, ils représentent une composante marquante de notre paysage, au même titre que les routes, les lignes électriques. L’urgence énergétique et surtout climatique guide le choix d’étendre la centrale photovoltaïque de Mont-Soleil. Au final, le paysage est une perception; il résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interactions.

    Lorsqu’elle a été érigée, personne ne voulait de l’antenne de Chasseral. Aujourd’hui, elle est le symbole de toute une région, indissociable de notre paysage, pour ainsi dire intouchable. Idem pour la Tour Eiffel à Paris.

    Plus philosophiquement, l’être humain n’aime pas le changement, mais celui-ci s’impose à lui. Il a lieu avec ou sans nous.

  • Pour son indépendance énergétique, la Suisse a un besoin impératif de produire plus d’électricité en HIVER. En été, elle en a traditionnellement trop, ce qui la force parfois à vendre le surplus à un PRIX NÉGATIF; c’est le cas quand l'Allemagne exporte par beau temps son surplus de production photovoltaïque, comme c'était le cas les dernières années.

    Le programme «Solar Express» vise à combler le déficit constaté en HIVER. Pour bénéficier des subventions de la Confédération jusqu’à hauteur de 60%, il faut produire au minimum 10 GWh par an d’électricité, dont la moitié durant les premier et quatrième trimestres de l’année, soit durant la période hivernale. Or, il est impossible de produire cette quantité d’énergie en hiver avec des panneaux placés sur les toits de Saint-Imier, énergie dont nous avons urgemment besoin. A Mont-Soleil, un panneau photovoltaïque installé plein sud et avec une inclinaison de 60 degrés, comme le prévoit le projet, produit quatre fois plus d’électricité de novembre à février que le même panneau installé sur un toit dans le Vallon.

    Le programme «Solar Express» exige par ailleurs que les premières grandes installations solaires en montagne soient raccordées au réseau d'ici fin 2025. Le projet de Mont-Soleil offre cette possibilité, ce qui ne serait pas possible en plaine. Les supports des panneaux solaires ne nécessitent en effet aucun bétonnage, puisqu’ils sont vissés dans le sol. Leur installation peut donc intervenir rapidement une fois les feux au vert. Et surtout, le réseau électrique existant à Mont-Soleil répond aux exigences de puissance pour raccorder et exploiter la future centrale photovoltaïque comme installation d’intérêt régional et national.

    La transition énergétique votée par le peuple suisse représente un défi colossal. Pour y parvenir, il est indispensable de combiner toutes les sources de production d’énergie renouvelable (mix énergétique). Chacune répond à un besoin spécifique. Ainsi, le projet de Mont-Soleil répond spécifiquement à un besoin urgent d’électricité hivernale et est complémentaire aux centrales photovoltaïques sur les toits (production estivale).

  • Le sort des générations futures est totalement pris en considération par les promoteurs du projet d’extension de la centrale photovoltaïque de Mont-Soleil. L’installation est réversible après sa durée d’utilisation (25 à 30 ans). Les mesures environnementales qui seront prises répondent aux enjeux de biodiversité. Ils comprennent notamment la plantation d’essences mieux adaptées aux effets du réchauffement climatique. Un suivi scientifique de toute l’opération sera assuré par des experts neutres. Il permettra d’acquérir de nouvelles connaissances sur la combinaison unique du photovoltaïque, de la nature et de la production d’énergie propre, des données qui seront utiles pour les générations futures. Au total, un million de francs sera investi dans des mesures de compensation et de monitoring.

  • Toutes les instances communales concernées par le projet d’extension de la centrale photovoltaïque de Mont-Soleil l’ont préavisé positivement, à savoir la Commission urbanisme et mobilité, le Conseil municipal et le Conseil de ville. Dans sa séance du 14 mars 2024, le Législatif imérien a ainsi soutenu le projet de manière très claire par 16 voix contre 2.

    Les montants en jeu dans un tel projet étant considérables, les autorités imériennes estiment par contre que les risques entrepreneuriaux doivent être supportés par des fonds privés et non des ressources publiques. C’est d’autant plus vrai que la Municipalité de Saint-Imier connaît actuellement une situation financière délicate. Comme le soulignait le Conseil municipal dans son message au Conseil de ville, «cela n’enlève rien au préavis positif de l’Exécutif au projet d’extension [de la centrale photovoltaïque] à Mont-Soleil».

  • Nous avons derrière nous un hiver relativement clément. Les températures ont été plutôt douces pour la saison. Nous n’avons pas connu de grands froids. Il a par ailleurs beaucoup plu, ce qui a permis une importante production hydroélectrique en Suisse. Parallèlement, la situation s’est stabilisée sur le marché du gaz et les centrales nucléaires françaises ont été disponibles. L’équilibre reste extrêmement fragile et peut se dégrader, que ce soit du point de vue climatique ou sur le plan géopolitique. Nous ne sommes par conséquent pas à l’abri d’un risque de pénurie.

    En hiver, l’approvisionnement de la Suisse en électricité est dépendant de l’étranger. Il s’agit de se prémunir autant que possible contre ces importations d’énergie. L’extension de la centrale photovoltaïque de Mont-Soleil y contribue; elle est considérée d’importance nationale.

  • Les deux objets ne sont pas liés. Le refus de l’un n’aurait pas d’incidence sur le sort de l’autre. Les mesures urgentes visant à assurer rapidement l’approvisionnement en électricité pendant l’hiver (Solar Express) concernent uniquement le photovoltaïque. Adoptées en septembre 2022 par les Chambres fédérales, elles étaient sujettes au référendum facultatif. Celui-ci n’a pas été actionné. La loi déclarée urgente est entrée en vigueur le 1er octobre 2022 et vaut jusqu’au 31 décembre 2025.

    La loi fédérale relative à un approvisionnement en électricité sûr reposant sur des énergies renouvelables, soumise au peuple suisse le 9 juin, a elle fait l’objet d’un référendum qui a abouti. Son refus n’empêcherait pas l’extension de la centrale photovoltaïque de Mont-Soleil si le Corps électoral de Saint-Imier lui donne son feu vert.